LES REPAS DU HAINAUT – PORTRAITS SONORES
2010

Installation sonore réalisée en 2010 à Valenciennes (10 pièces de 10 minutes pour casque, 1 pièce de 30 minutes pour 4 haut-parleurs)

Diffusée au Phénix, Scène Nationale de Valenciennes de juin 2010 à juin 2011,

au Festival Longueur d’ondes à Brest en décembre 2010

De janvier à juin 2010 j’ai participé à un projet initié par le metteur en scène Christophe Huysman, “les Repas du Hainaut” , moments d’échanges provoqués et conviviaux, partagés avec différents “groupes” très variés de la ville de Valenciennes : la Boutique solidarité, le Rotary Club, des professions libérales, deux maisons de quartier, des membres du VAFC -le club de foot, le Musée des Beaux-Arts…

Ces repas étaient enregistrés en vue d’une écriture théâtrale ultérieure, et l’expérience m’a donné envie d’imaginer une forme sonore autre, qui articulerait, à la dimension collective de ces moments partagés, une forme d’écriture plus intime : de là est née l’idée des “Portraits sonores”.

J’ai donc proposé à un participant de chacun de ces repas de réaliser son “portrait sonore”, avec une idée simple : que chaque personne volontaire puisse parler d’elle même et de son histoire lié à son rapport à la ville, dans un lieu de cette ville choisi par elle comme cadre -géographique et sonore- de son portrait.

Il y a eu une matinée dans un parc, une journée dans la cuisine d’une maison de quartier, une salle d’activité d’une autre maison de quartier, un cabinet d’avocat, un salon de coiffure, la crypte du musée, le stade Nungesser, la place d’armes, une maison de maître et son jardin…

Avec chacun.e, un moment précieux, et pour moi des règles simples : tout laisser se dire, ou se taire, enregistrer sans limite de temps, et réaliser ensuite un montage “bref” (autour de 10 minutes). Une rencontre individuelle, simple et informelle – mais délicatement préparée : ce n’est pas une interview, mais l’écoute d’une parole, du rythme et de la matière propres à la voix, aux mots, aux silences de chacun.

L’installation sonore a associé ces dix portraits – écoutés de manière intime au casque – à une pièce plus collective, diffusée en quadriphonie, qui faisait se rejouer ces paroles avec celles d’autres habitants, rencontrés au hasard dans le cadre plus large de la ville et ses alentours proches.

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