crédit photo isabelle stragliati
Preneuse de son, compositrice électroacoustique, documentariste sonore
Après un cursus universitaire en lettres et en dramaturgie à Poitiers et à Madrid et en sociologie de l’art à Paris VIII, elle collabore de 2000 à 2010 à la mise en scène et la dramaturgie avec Anne-Laure Liégeois (Embouteillage, Rang L fauteuil 14, La Dispute, Dom Juan, Ça-préliminaires, Une Médée, La duchesse de Malfi, Edouard II), Christophe Huysman (Cet homme s’appelle HYC, Imbrications, L’orchestre Perdu), Christian Caro (la Part des Anges, les Messagers), Lidwine Brétecher, Marie Mainardis…puis avec Cyril Teste et le collectif MxM (Diario Utopico en 2012, Tête Haute en 2013), Marylin Leray et Marc Tsypkine (adaptation de Zone de Mathias Enard en 2017).
Passionnée par les rapports possibles entre écriture sonore et textuelle, en parallèle à ses expériences dans le théâtre elle se forme à la prise de son et à l’écriture sonore (avec Kaye Mortley et Daniel Deshays), aux techniques du son à l’INA, à la composition électroacoustique (DEM au CRD de Pantin avec Christine Groult).
Son travail de composition s’associe à des dispositifs de diffusion sonore qui privilégient l’écoute dans des contextes particuliers : parcours dans des paysages (Nous irons au bois, Radio Canal), concerts de pièces acousmatiques (L’écoute vive, Mille ritournelles, Prosodie, Vert western, Les Passagers, Plein la bouche…), installations dans l’espace public (J’habite ici depuis toujours, Les repas du Hainaut, Une veillée). Ses pièces sont diffusées dans des théâtres, des lieux d’exposition, des jardins, à la radio ou dans la rue. Son écriture sonore relie souvent musique concrète et art radiophonique, avec une attention à comment la mémoire s’inscrit et se transmet, et à l’écoute comme phénomène physique, palpable, intime.
Elle collabore avec la violoncelliste Martine Altenburger (Espèces compagnes en 2023), la chanteuse Aurélie Maisonneuve (L’écoute vive, duo voix/électroacoustique en 2021), le plasticien Jean-Michel Caillebotte (No made land en 2019, Nids en 2022), la plasticienne Delphine Lancelle (Retiradas, histoires d’exil en 2017, Voisins d’Usines en 2018), a participé avec le collectif de compositeurs Motus aux projets Sons d’ailleurs (2019) avec Elise Caron et Diario Utopico (2012) avec Jérôme Game, a créé avec le plasticien sonore Matthieu Delaunay les spectacles sonores Ricochets (2013) et Nuages (2010)…
Depuis 2017 elle joue dans le trio d’improvisation BEK avec la pianiste Betty Hovette et la peintre Karine Sancerry, et développe un travail de création sonore pour la marionnette avec la metteuse en scène et constructrice Emilie Flacher / Compagnie Arnica (Clairière en 2017, Buffles en 2019, L’agneau a menti et Les acrobates et T(e)r:::r/ie:::r en 2020, La bataille d’Eskandar en 2021, Notre Vallée en 2023).
En 2020 elle participe à la création de la pièce de John Cage, Variations VII, au festival Le Bruit de la Musique avec Lê Quan Ninh, Aurélie Maisonneuve, Nadia Lena, Julien Rabin, Jérôme Noetinger, éditée sur le label Epicentre. En 2011 elle réalise un documentaire sonore accompagnant le texte d’Hélène Caubel, L’échangeur, un lieu simple (éd. L’Entretemps), et participe à l’ouvrage collectif La Tentation du son (ed. Phonurgia Nova). Elle est membre du collectif et de la revue Jef Klak. Elle intervient sur des ateliers de création sonore en milieu scolaire, pénitentiaire, ou hospitalier, est formatrice à l’INA (Master de réalisation documentaire).