JEF KLAK
Revue de critique sociale et d’expérimentations littéraires

Perdus qui aiment se perdre
belle épine / vaste foin

Nous n’avons rien
sinon les mots à trouver
des phrases à tenter
qui ne glissent déjà
retenir les images
malgré nos semblants
se battre et traduire
devenir commun
faire fou
hors des colonnes où l’on marche.

Le faire seul  ?
La vie est trop grande,
et la solitude un empire bien prospère.
Demeure un bloc.
Nous allons ailleurs.

Alors, faire ensemble.
Notre nom ?
Jef Klak.

http://jefklak.org/

LE VISAGE ET LES MAINS
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Le visage et les mains

récit d’un soigneur des mort⋅es

2022, stéréo, 12 min 10 s

avec Michel Aberbour, voix et chant

Dans l’entre deux qu’est la chambre mortuaire, on (p)répare les corps avant leur présentation aux vivant·es. Entre silences et précision des gestes, soigner les mort·es pour aider ceux et celles qui restent, devant la densité d’un corps en train de disparaître.

Composé pour le numéro 8 de la revue Jef Klak, Feu follet, sorti en avril 2022.

Pour ce numéro où voix des vivant·es et traces des mort·es se croisent et se recomposent, Jef Klak sonne les disparu·es et fait vibrer les bruits blancs des présent·es. Qui sont nos spectres familiers et que nous disent-ils encore ? Les mortes font-elles du bruit ? Que nous ont-elles laissé, où s’assoient-ils encore et où entendre les échos de leurs voix ?

Six pièces sous terre à écouter en laissant tourner le CD.

https://www.jefklak.org/disques/

 

 

Avec une tendresse pour le non
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Stéréo, 12 min 36

Ça monte, ça rougeoie, ça voix qui tremble, ça peau qui sèche et cœur dans le ventre, ça rumine et finira par sortir ou rester dedans bien niché, ça pousse ça creuse ça expulse ou ça donne forme… quelques plis de la colère, quand elle incube et ne sort pas, quand elle sourd, monte et se déploie.

Merci à Anouk, Catherine, Lucile, Anatole, Sylvain, Benoit

Composé pour le dernier numéro de la revue Jef Klak, Terre de feu, sorti en librairie le 15 janvier 2021

jef klak.org

 

 

Vaya Caminos
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2019

Stéréo, 11 min 36

Vous qui tant cheminez

sur des chemins inégaux

sur les chemins obscurs

ainsi que dans des creux et dans des rochers tourmentés…
Poème de la Retirada, 1939

Des chemins de fuite et d’exil, de 1939 à aujourd’hui. Des routes sinueuses tissées de chants, de luttes, de souvenirs, une radio jamais très loin.

Pièce sonore inclue dans le CD qui accompagne le cinquième numéro de la revue Jef Klak, Course à pied.

Composition issue du projet Retiradas, Histoires d’exil réalisé en 2017 avec la plasticienne Delphine Lancelle et les Pronomades à Miramont de Comminges. On entend dans la pièce les voix de Joséphine Puentedura, Constantine Leconte, Maria Bernat, Joséphine Rubiella, Pilar Carbonnel,  Jules Estaran, que je remercie ici encore une fois pour leur confiance et leur engagement tenace.

Article publié dans le numéro de Jef Klak sur l’histoire des espagnols arrivés en 1939 à Miramont de Comminges à lire ici

Le point de bascule
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2017 – stéréo – 8 min 40

écouter la pièce   ici

Penché de l’un ou l’autre bord

Hésite

Plutôt que de jouer
en maniaque chenu
la partie
au nom des flots

être un autre

Toute pensée émet un coup de dé

(Stéphane Mallarmé, Un coup de dés jamais n’abolira le hasard)

Jouer avec le poème de Mallarmé et quelques uns de ses mots, disséminés sur les pages, comme posés au dessus du vide.
Jouer une partition sonore qui tente d’approcher l’équilibre instable de l’oscillation, les rebonds du balancement. Vaciller et vibrer, dans l’entre deux du choix et de son point de bascule.

Pièce composée pour le numéro 4 de la Revue Jef Klak, Ch’val de Course, paru en avril 2017
www.jefklak.org

Pour qui chante le coq
2016
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Fiction sonore, 48 minutes

Alligator Wine, Far West, soleil au zénith.

Ce matin-là, les cow-boys Birdy et Goody ont manqué l’aurore. Levés de mauvaise botte dans la moiteur du midday, les voilà sans nouvelle du bien-nommé Ritchie, chanteur à grande crête, horloge f lamboyante, annonciateur du point du jour. Mais où est-il passé ? Deux balles de fusil si c’est cette saleté de renard ! Face à une shérif dépassée par les évènements, Birdy et Goody, entourés de tou.te.s les habitant.e.s, doivent bientôt se rendre à l’évidence : les animaux sont partis !

Que devient la dernière espèce dans le silence des grandes plaines de l’Ouest ?

Ecouter ICI

Pour « Selle de ch’val », un collectif d’auteur.e.s-réalisateur.rice.s propose à l’écoute Pour qui chante le coq ? Ce collectif, c’est le « groupité son », formé au printemps 2015 à partir des discussions de préparation de « Selle de ch’val » dans l’intention de réaliser une unique pièce sonore collective – et non un CD composé d’une dizaine de titres reliés par un seul thème, tel que ce fut le cas pour « Marabout » et « Bout d’ficelle ».

Le « groupité son » compte neuf personnes éparpillées dans toute la France, engagées dans un effort commun de création. Il réunit des membres de la revue et des contributeur.rice.s, maniant le son et l’écriture, pour la plupart rencontrés à l’occasion du numéro précédent.

Au final, neuf mois de création à raison d’un ou plusieurs week-ends par mois de retrouvailles, de milliers de mails et de centaines d’appels téléphoniques, pour écrire le scénario, trouver des acteurs et des baby-sitters, dénicher la voix off, chercher des lieux de tournage sans bruits d’oiseau ni de voiture, fabriquer des costumes sonores à l’aide de presse-ail, emprunter des enregistreurs et des micros, organiser des fiches techniques, solliciter figurants, musiciens ou bruiteurs, cuisiner pour vingt-cinq, dire que l’on n’est pas d’accord, réaliser le montage, faire écouter, organiser des comptes rendus d’écoute, continuer le montage, tomber d’accord, mixer, presser…

Foi d’shérif, c’rodéo collectif, on l’a fait !

Fiche technique
Réalisation : Groupité son de Jef Klak, composé de Pol Chailloux, Joëlle Kehrli, Élisa Monteil, Célio Paillard, Émilie Mousset, Aude Rabillon, Raphaël Mouterde, Céline Laurens et Julia Zortea.

Avec :
Goody : Kevin Mussard
Birdy : David Farjon
Sally : Hortense Belhôte
Buddy : Thomas Appolaire
Johnny : Rébecca Chaillon
Jacky : Florent Chapellière
Abby : Aurore Déon
Jully : Soizic Martin
Sammy : Antoine Formica
Billy : Christian Canonville
Emmanuelle Rabillon (dans son propre rôle)
Boris Nordmann (dans son propre rôle)
Cherry : Victoria Paulet

Voix-off : Arnaud Jammet

Figuration : Olivier Minot, Astrid Toulon, Henri Clerc, Lucie Gerber, Lucie Guesnier, Lucile Johnes, Ael Théry, Julia Deplaix, Anaïs Galtier, Inès Vegas-Martin

Musiques : musiques originales composées et interprétées par Mike Guermyet, et contributions de Damien Sarret (guitare) et de Florent Chapellière (piano) pendant la séquence du saloon

Bruitages : Élodie Fiat et Aurélien Bianco

Mixage : Arnaud Chappatte

Illustrations : Fanny Legrand

Les rempailleurs
2015
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Pièce radiophonique, pour le numéro 2 de la revue Jef Klak, « Bout d’ficelle »

9 min 20

Rempailler, « recanner », réparer des chaises, c’est ce que font les ouvriers d’un atelier de Toulouse – des gestes répétitifs et qui prennent du temps, pour redonner vie à des assises trouées. Ils touchent, relient, rassemblent, retissent, refont obstinément les gestes d’un métier en train de disparaître….dont ils partagent la pratique d’autant plus patiemment qu’ils ne voient pas, ou peu, et que dans ce métier là, tout est affaire de toucher. Ils sont aveugles ou mal voyants, formés et employés ici, l’atelier est petit, il y a la place pour parler, s’écouter – et faire chanter la paille, écouter ses gestes et ceux des autres. Une histoire de lien, de raffia en rotin, d’une main à l’autre, des gestes et des sons qui réparent et redonnent une assise.

http://jefklak.org/

 

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