Les Hommes Penchés

 

Collaboration artistique (mise en scène, dramaturgie, création sonore) auprès de Christophe Huysman et les Hommes Penchés en 2002, 2009, 2010

les hommes penchés/laboratoire mobile

L’orchestre perdu
2010
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Une pièce de théâtre hyper-fragmentée, construite sur une instrumentalisation généralisée du corps, de la parole, de la mémoire, du lieu théâtral.

De quel monde parle-t-on ?

Le spectacle comprend trois courtes pièces successives. Dans la première, La Forêt de câbles (le Théâtre abattu), 5 personnes dans le monde d’aujourd’hui, 5 personnes qui ont – entre autre – voté, qui se sont perdues, 5 personnes dans un lieu et des mécanismes qu’elles sont en train de reconstruire. Le second volet, Le Théâtre des incrédules, est un poème des Hommes « perdus » dans les guerres et leurs vertiges organiques, cliniques, irréparables. C’est l’homme mis en état de guerre, en état de tuerie et qui chante sans solution. Changement de costumes, pour la dernière pièce, les acteurs façonnent une autre nostalgie, les fragments d’un drame : on entre dans les hôtels particuliers des Sauvageries en salon, un univers où deux hommes et une femme à la conquête du pouvoir politique suprême détruisent leurs proches puis se déchirent entre mafia, charniers et possession des symboles. De quel monde parle-t-on ? »
Christophe Huysman

Le texte de L’Orchestre perdu est paru aux Éditions Les Solitaires Intempestifs.

les 9, 10 et 11 juillet 2010 au Festival au Carré, Mons (BE) et
les 16, 17, 18 et 19 juillet 2010 au Festival d’Avignon.

Texte et mise en scène et scénographie Christophe Huysman
Assistanat à la mise en scène Emilie Mousset (OP1) et Laura Bazalgette (OP2)
Interprètes Sylvain Decure, Christophe Huysman, Amélie Jalliet, Sarah Leck, Antoine Raimondi
Musique Michael Nyvang
Création sonore Thibault Hédoin
Lumière Emma Juliard (OP1) et Michel Pasteau (OP2)
Costumes Christophe Huysman et Marion Montel
Mouvements scénographiques Stephan Duve et Pierre Staigre (OP1)
Régie générale Pierre Staigre
Régie plateau Guillaume Rechke
Enregistrement avec l’Ensemble Musiques Nouvelles, dirigé par Jean-Paul Dessy
Direction musicale Françoise Rivalland
Violons Antoine Maisonhaute et Christophe Chatelle
Altos Jeroen Robbrecht et Maxime Désert
Violoncelles Jean-Paul Dessy et Jean-Pol Zanute
Collaborations artistiques Pauline Batista, Éric Martin, Florence Guignolet,
Anne Saubost, Louis-Jean Corti, Chantal Jannelle

Cet homme s’appelle HYC
2002
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Théâtre
documentaire et multimédia
Performance évolutive 200 pages, 119 polaroïds

Le rapport texte et image est au cœur de la performance proposée. Plus d’une centaine d’images Polaroïds produites parallèlement à l’écriture par l’auteur sont intégrées au texte et forment ensemble la trame de base. Leur projection sur grand écran à partir de leur numérisation et la prise en compte de leurs spécificités (format, thèmes, légendes, fixité…) déterminent la genèse et l’intégration d’autres images ou de traitements complémentaires. Ces compléments, variations ou perturbations de la trame, sont conçus comme autant de relais, de commentaires et de repères où se déploie et se miroite la multiplicité du monde HYC, du texte aux contextes, du jeu scénique à l’écran, du dedans de la scène à son dehors, du présent de la performance aux différentes temporalités du récit, des jeux du vrai et du faux de la représentation.
Jacques André

Inventer une personne qui sera toutes les personnes que je croise, que je ne vois nulle part inscrite, que je n’entends pas parler : cette figure je vais l’inventer avec mes mains. Cet homme s’appelle HYC. Je me mets hors de moi, alors je dois tout transformer, transformer tout ce hors, en vues, en entendements, en illusions. Donc continuer à jouer, à inscrire en creux et inventer la vue. Ce que je vois : modeler la folie de ce que je vois ; et aussi la fragilité, la liberté, l’entêtement des corps. HYC est un phénomène, un personnage inventé, qui intègre, sous forme instantanée, textes, Polaroïds, écriture. HYC naît, la narration commence. Le spectateur traversera en neuf heures égrenées de multiples formes (image, son, vidéo multimédia, marionnette, chansonnettes…) tous les recoins de la vie de cet homme.
Christophe Huysman

 

 

Festival d’Avignon, gymnase du Lycée Saint-Joseph, 2002
Festival Étrange Cargo, Ménagerie de Verre, Paris, 2002
Festival Friction, Parvis Saint-Jean, Dijon, 2001

LES REPAS DU HAINAUT – PORTRAITS SONORES
2010
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Installation sonore réalisée en 2010 à Valenciennes (10 pièces de 10 minutes pour casque, 1 pièce de 30 minutes pour 4 haut-parleurs)

Diffusée au Phénix, Scène Nationale de Valenciennes de juin 2010 à juin 2011,

au Festival Longueur d’ondes à Brest en décembre 2010

De janvier à juin 2010 j’ai participé à un projet initié par le metteur en scène Christophe Huysman, “les Repas du Hainaut” , moments d’échanges provoqués et conviviaux, partagés avec différents “groupes” très variés de la ville de Valenciennes : la Boutique solidarité, le Rotary Club, des professions libérales, deux maisons de quartier, des membres du VAFC -le club de foot, le Musée des Beaux-Arts…

Ces repas étaient enregistrés en vue d’une écriture théâtrale ultérieure, et l’expérience m’a donné envie d’imaginer une forme sonore autre, qui articulerait, à la dimension collective de ces moments partagés, une forme d’écriture plus intime : de là est née l’idée des “Portraits sonores”.

J’ai donc proposé à un participant de chacun de ces repas de réaliser son “portrait sonore”, avec une idée simple : que chaque personne volontaire puisse parler d’elle même et de son histoire lié à son rapport à la ville, dans un lieu de cette ville choisi par elle comme cadre -géographique et sonore- de son portrait.

Il y a eu une matinée dans un parc, une journée dans la cuisine d’une maison de quartier, une salle d’activité d’une autre maison de quartier, un cabinet d’avocat, un salon de coiffure, la crypte du musée, le stade Nungesser, la place d’armes, une maison de maître et son jardin…

Avec chacun.e, un moment précieux, et pour moi des règles simples : tout laisser se dire, ou se taire, enregistrer sans limite de temps, et réaliser ensuite un montage “bref” (autour de 10 minutes). Une rencontre individuelle, simple et informelle – mais délicatement préparée : ce n’est pas une interview, mais l’écoute d’une parole, du rythme et de la matière propres à la voix, aux mots, aux silences de chacun.

L’installation sonore a associé ces dix portraits – écoutés de manière intime au casque – à une pièce plus collective, diffusée en quadriphonie, qui faisait se rejouer ces paroles avec celles d’autres habitants, rencontrés au hasard dans le cadre plus large de la ville et ses alentours proches.

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